Le nettoyage mécanique

Depuis 1991, et à l’initiative du Conseil Général, devenu Départemental, des Landes, le nettoyage du littoral landais est organisé à l’échelle de l’ensemble de la côte landaise.

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L’opération de nettoyage différencié du littoral landais

Les 106 km du littoral landais sont ainsi divisés en différents types de zones instituées en croisant les différents enjeux liés à la fréquentation, à la sensibilité du milieu, à l’érosion et aux conditions d’accès. ​

Le nettoyage différencié du littoral est une opération intégrée qui porte sur un ensemble de prestations comprenant :​

  • le nettoyage mécanique ou manuel de l’estran,​
  • la collecte et le transport des apports,​
  • le tri, le traitement et la revalorisation des apports.

Chiffres clé

  • 106 km

    de littoral nettoyés

  • 1,8 M€

    de coût annuel de l’opération

  • 12 000 m3

    d’apports collectés annuellement

  • 100 %

    de revalorisation des apports collectés

  • 4 150 heures

    annuelles de travail en insertion

  • 6 ETP

    à l’année pour les opérations mécaniques

Le nettoyage mécanique​

Le nettoyage mécanique consiste à collecter des déchets courants de toute nature, déposés sur l’estran (plastiques, verres, déchets pêche, etc…), grâce à des techniques dédiées telles le criblage-tamisage ou le ratissage mécanisé. ​Il est prescrit sur tout le littoral landais hormis sur les zones à fort enjeu environnemental ou sujettes à l’érosion.​Les fréquences d’intervention et les niveaux de finition sont définis selon la fréquentation touristique afférente à chaque zone de travail.​ Ainsi, si ce mode de nettoyage  se veut plus poussé sur l’emprise des zones de baignades surveillées, il tend à diminuer sur les zones intermédiaires.​ Tout au long de l’année, le littoral landais est nettoyé en journée pour la période hivernale et de nuit pour la période estivale.

Afin de stocker temporairement les apports collectés depuis l’estran, un dispositif d’aires de dépôt est réparti sur l’ensemble du littoral (hors secteur militaire). Ces aires de dépôt sont au nombre total de 18 et abritent deux bennes de stockage, soit une pour le bois et une pour le déchet tout venant.​

Ces aires sont spécialement dédiées aux apports collectés sur l’estran et n’ont pas vocation à recevoir les déchets ménagers et les ordures ménagères.

Le nettoyage mécanique est limité à l’estran par une bande de protection de 5 mètres de large entre le pied de dune et la limite de nettoyage en cas de profil dunaire en érosion et la limite de la végétation la plus basse en cas de profil dunaire en accrétion.

Si le bois est une composante majeure des apports échoués sur l’estran, il n’est pas considéré comme un déchet. ​

Hors zones de baignade surveillée, les plus grosses pièces de bois sont déposées mécaniquement en pied de dune.

Cette disposition favorise le ré-ensablement de la dune et la création d’habitats pour les différentes espèces colonisant l’écosystème dunaire.

Afin de diminuer l’export de sable lors de l’action mécanique, l’ensemble des engins font l’objet de modifications techniques visant à diminuer au maximum cet export.​

Le sable collecté et stocké sur la plateforme de tri, subit des analyses avant d’être réacheminé sur l’estran.

Le littoral aquitain reçoit régulièrement des échouages de cadavres d’animaux de diverses natures : mammifères marins (dauphins, globicéphales, baleines, cachalots, ...),  requins, tortues, oiseaux marins, animaux domestiques ou d’élevage (chiens, vaches, moutons, ...), ainsi que des animaux sauvages (chevreuils, sangliers, ...).​

Tous les animaux sont évacués de l’estran par le prestataire en charge du nettoyage mécanique et mis en dépôt au niveau des aires de dépôt, dans l’attente de leur prise en charge par un correspondant du Réseau National d’Echouages (RNE) dans le cas d’un animal marin, puis par le service d’équarrissage.​

Une procédure en cas d’échouage a ainsi été établie afin de prendre en charge tout animal échoué.​